Le Sinus Numidien des géographes romains, ou Golfe de Stora est la partie méridionale d'un grand golfe allant du cap Bougaroni, à l'ouest, au cap de Fer à l'est.
Ptolémée désigne le golfe de Stora le Sinus olkachites et le golfe de Collo le Kolops magnus.
Entre le cap Bougaroni et le cap de Fer il y a 33 milles marins et 12 milles de profondeur.
Le cap Bougaroni, le Sebakous (sept caps) des Arabes, Bugiarione ou Trompeur, des Génois, Métagonium promontarium des Romains, est une masse rocheuse qui se poursuit sans interruption sur 20 milles jusqu'à Collo, sans abri, sans plage, sans fissure pour pénétrer dans l'intérieur des terres. Le point culminant est le Djebel Goufi (1 186 mètres.)
Un phare de première classe, est planté sur une des pointes du cap à 110 mètres d'altitude.
Ce phare a un feu fixe qui domine l'horizon à 160 mètres de
hauteur ce qui lui donne une portée de 26 milles.
Le golfe de PHILIPPEVILLE se poursuit jusqu'au
cap de Fer (cullucitanoe promontarium) des Romains, Ras-el-Hadid
ou Tekedid des Arabes.
Il doit ce nom aux minerais de fer très riches qu'il renferme,
ainsi qu'aux marbres et aux porphyre que l'on trouve à ciel
ouvert.
Le cap de Fer est couronné par un phare passant du blanc au rouge toutes les 30 secondes, et qui se dresse à 69 mètres au dessus du niveau de la mer, sa port�e est de 14 milles.
Le touriste arrivant par mer pointe sur
le cap Bougaroni que l'on distingue parfaitement, puis le paquebot
coupe vers le cap de Fer que l'on aperçoit également et enfin,
se dirige sur l'îles Srigina, qui possède un phare.
Le feu situé à 56 mètres au dessus de la mer est un feu fixe
à éclipse. On l'aperçoit par temps clair à 16 milles au large.
L'île Srigina et son phare
Le navire oblique encore un peu vers la masse montagneuse du Skikda, haute de 165 mètres, au pied de laquelle s'étale la ville.
On aperçoit alors le feu de la jetée qui se trouve à 38,50 m de hauteur, et qui indique l'entrée du port.
Les passes de l'avant port et du port ont 90 mètres de largeur. Le mouvement d'accostage des navires est très facile et très rapide.
Le Phare de Stora (Ortéga - peinture )
Le golfe de Stora reçoit tous les vents
du N-O au N-E
Les vents d'Ouest sont les plus fréquents. Ils suivent la côte
du mois d'Octobre à Mai, mais ils ne touchent pas PHILIPPEVILLE,
tandis que Stora est largement secoué.
Des mois de mai à septembre, les vents d'Est
dominent mais ne sont jamais désagréables.
La brise est régulière. Dès le crépuscule jusqu'au soleil levant,
elle souffle de terre et vient par conséquent du Sud. Un phénomène
contraire se produit dans la journée où la brise de mer domine.
C'est ce qui explique la régularité du climat de PHILIPPEVILLE
qui est la station idéale tant en été qu'en hiver.
Pendant les 10 dernières années en effet, en faisant la moyenne, il a été constaté 239 jours de beau temps, 67 jours de pluie (dont un avec grêle) et 59 jours brumeux.
Les jours de pluie s'établissent
ainsi : 22 jours en hiver, 12 au printemps, 5 en été et 28 en
automne.
Pendant cette période une seule fois le thermomètre est descendu
à -5°c et n'a atteint 43°6 que dans une journée où tous les
bois de Stora et du Filfila étaient en feu : LA
MOYENNE EST DE 6° EN HIVER ET DE 28° EN PLEIN ETE.
Le climat est donc privilégié. Le sirocco lui même ne résiste pas plus de 24 heures à la brise.