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DE TAPSUS A RUSICADE
La ville est mentionn�e par Ptol�m�, Mela, Pline, "Itinerarium Antonini", etc...
A l'�poque Ph�nicienne, la ville se nomme TAPSUS du nom du fleuve dont elle �tait voisine et qui coulait entre les deux collines du Beni-Melek et du Skikda. Assise de chaque c�t� du fleuve qu'enjambait un pont � la hauteur de la Place Marqu�, TAPSUS �tait alors le seul d�bouch� de la r�gion de CIRTA (CONSTANTINE).
En langue hébraïque Tsaf-Tsaf veut dire "arbre au bord du fleuve".
Les berbères en ont fait Saf-Saf (Tsaf-Tsaf, Tapsa, Tapsus ont la même origine.)
Dans l'antiquit� Punique, RUSICADA "LE CAP DU PHARE" succ�de � TAPSUS. Les Arabes qui peuplèrent la colonie, adaptant à leur dialecte les noms de villes et de lieux abandonnés par les Romains, firent de RUSICADA, "RUS ou RAS-SKIKDA" qui désigne encore la montagne à l'ombre de laquelle PHILIPPEVILLE a été édifiée.
La Colonie Romaine laissa une profonde empreinte. La Voie des Tombeaux de RUSICADA � STORA, dit bien l'importance du r�le que joua RUSICADA � cette �poque.
Philippeville - Intérieur du Musée Archéologique
Dans une propri�t�, on mit � jour une A�ra chr�tienne compos�e d'un mausol�e, d'une n�cropole, d'un �dicule vo�t� et d'une salle de bains. Plus tard on d�couvrait l'emplacement d'une Cella chr�tienne.
Vivant une existence partag�e entre le commerce de l'Annone Sacr�e, les plaisirs du Cirque et des Arts, les habitants de RUSICADA manifest�rent leur prodigieuse activit� en nous l�guant des oeuvres artistiques d'une incomparable beaut� que n'ont pu faire dispara�tre les �poques Vandales qui leur ont succ�d�.
Les citernes construites par les Romains servent encore au milieu du XXe si�cle, � l'alimentation en eau potable de la ville de PHILIPPEVILLE. A l'endroit m�me de la place Marqu� s'�levait un jet d'eau de 4m de haut produit par la pression des eaux qui s'�coulaient des citernes construites sur les collines du B�ni-Melek, 18 gradins les d�versaient � la mer. Du Th��tre -le plus grand d�couvert en Alg�rie- partait un souterrain qui aboutissait au port.
Jules CHABASSIERE (Peintre et Archéologue) - Théâtre Romain
- peinture, Hôtel-de-Ville - PHILIPPEVILLE
Sur les collines avoisinantes s'�tageaient les demeures des riches commer�ants et des seigneurs de RUSICADA, ombrag�es par les ch�nes-li�ge et les fouillis arborescents des foug�res.Six �v�ques de RUSICADA sont connus : V�nilius, pr�sent au Concile de Carthage (255), peut-�tre le martyr dans la martyrologie, 21 f�vrier ; Victor, condamn� au Concile de Cirta (305) comme tra�tre ou pour blasph�mes ; Navigius �voqu� sur l'�pitaphe d�couverte dans l'�glise qu'il fit �riger en l'honneur de Saint Digna au quatri�me si�cle ; Faustinianus, pr�sent � la conf�rence de Carthage (411) ; Quintilianus en 425 ; Eusebius exil� par Huneric en 484.
STORA
D�sign� dans l'histoire sous les noms de ASTOREH, ASTARTE, ASTORA, fut cr�� par les Ph�niciens et d�di� par eux � V�nus, les Romains lui consacr�rent �galement RUSICADA.
Le port de STORA, par les explorateurs, les g�ographes, et les �crivains de l'antiquit� fut aussi appel� : ESTORA, SUCAYDA, STORAS, STORA-SGIGATA. Il connut sous la domination romaine une tr�s grande activit�.
Les maisons des p�cheurs sont construites sur les n�cropoles romaines, les b�timents de la Douane, reposent sur les ruines des magasins de l'Annone Sacr�e.Des frondaisons luxuriantes descendent � pic sur la route en corniche c�toyant la mer. Au printemps c'est une cascade de fleurs, Bougainvilliers, roses, mimosas, capucines ...
PHILIPPEVILLE
Le dimanche 7 octobre 1838, le G�n�ral Sylvain-Charles VALÉE, empruntant avec ses d�tachements la VIA NOVA CIRTA RUSICADEM - construite et termin�e sous Hadrien vers 133 - arrive sur les ruines de l'antique RUSICADA.
La commune de PHILIPPEVILLE fut constitu�e par D�cret de Monsieur le Ministre de la Guerre, Pr�sident du Conseil, Duc de Dalmatie, en date du jeudi 9 f�vrier 1843.
Le premier Maire fut Monsieur Alexandre Gustave PESCHART, Baron d'Ambly, du Mercredi 8 Mars 1843 au Samedi 2 Mai 1857, jour de son d�c�s.
Photographie F�lix-Jacques-Antoine Moulin
Philippeville et Stora 1856 - 1858 - Photographie albumin�e 19 x 24,5 cm
Maire de 1843 � 1857 : M. Alexandre Gustave PESCHART - Baron d'Ambly -
La travers�e maritime se faisait � partir de Marseille, variait de 2 � 6 jours, sur des Corvettes � vapeur (L'Albatros, Le Cacique, Le Magellan, l'Orenoque, Le Labrador ...) avec 800 � 900 personnes � chaque fois.
- 3 Convois de 1848 -
Convoi
N° Départ
Paris Arrivée
Marseille Départ
Marseille Corvette
à vapeur Arrivée Algérie
Date et Lieu Colonies peuplées Adultes 5
(cf : page Liens) 26/10/1848 09/11/1848 ? L'Albatros 13/11/1848 - Stora Robertville-Gastonville 823 10 12/11/1848 26/11/1848 28/11/1848 Le Cacique 30/11/1848 - Stora Jemmapes 835 14 26/11/1848 13/12/1848 15/12/1848 L'Orenoque ? - Stora Héliopolis 870
Les débuts furent douloureux. La malaria, les épidémies de choléra, les lions, les tremblements de terre, n'�pargn�rent pas les arrivants. Ce n'�tait pas l'Eldorado que leur avait laiss� entrevoir la publicit� bien orchestr�e qui les accompagn�rent jusqu'� PHILIPPEVILLE, il fallu bien vite d�chanter. Les ann�es de deuil, de luttes et d'endurance qui suivirent, leur co�t�rent un lourd tribut.Ainsi, dans l'histoire d'un village pr�s de PHILIPPEVILLE on peut y lire :
"Tr�s �prouv�s par les fi�vres, les premiers colons furent d�cim�s rapidement. Suivit une �pid�mie de chol�ra � laquelle une partie de ce qu'il restait de la population, succomba. Les rescap�s demand�rent leur rapatriement. Un nouveau contingent d'�migrants les remplac�rent, l'autorit� militaire fit planter de nombreux arbres et le village s'organisa. Mais le vendredi 22 ao�t 1856, un violent s�isme d�truit le village presque enti�rement. On reconstruisit et la vie continua. Malheureusement les r�sultats ne furent pas ceux que l'on escomptait, nombre de petits colons d�courag�s repartirent.
Ceux qui rest�rent profit�rent des concessions c�d�es par les partants et gr�ce � leur �nergie et leur pers�v�rance, enrichirent leur patrimoine.
Aujourd'hui l'assainissement des eaux est complet. La population laborieuse a vaincu le sort malheureux qui s'acharna sur les premiers habitants."
La population est de 21 550 habitants dont : 8 200 Fran�ais, 7 000 Arabes, 5 900 �trangers, principalement des Italiens et des Maltais, et 450 Juifs.
Par le traité de Francfort du 10 mai 1871, le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, la Moselle et une partie de la Meuse passaient sous la domination prussienne. 158 000 habitants gagnaient la France et l'Algérie où l'on comptait, en 1875, 1 020 familles d'origine alsacienne ou lorraine, y compris les colons des premiers jours.
30 marins p�cheurs Bretons, en majorit� de Douarnenez, accompagn�s de 12 �pouses, 36 enfants et 9 parents - soit 87 personnes - et b�n�ficiant de "passages gratuits" d�barquent � Philippeville en 1891-1892. Pour la plupart, leur nom, date de naissance, m�tier, parent� et ville d'origine sont connus et r�f�renc�s aux Archives D�partementales du Finist�re � Quimper.
L'ann�e pr�c�dente des marins p�cheurs de Lannion les ont pr�c�d�s.
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Dans ma famille maternelle c'est au cours de ces m�mes ann�es que mes arri�res grands-parents partis d'Agrigente et de l'�le de Pantelleria en Sicile, accostent avec des barques de p�cheurs - apr�s un premier naufrage et autres p�rip�ties - sur les c�tes d'Afrique du Nord.
Dans ma famille paternelle, en 1915 - Paul Duclos, mon grand-p�re - jeune sous-officier, est prisonnier � Hohen-Asperg en Allemagne. Suite � une deuxi�me tentative d'�vasion, il est gri�vement bless� ; pas moins de cinq balles de mitrailleuse d'avion dans la r�gion de l'aorte, une autre sous l'il lui fracasse la m�choire et bloque les vert�bres cervicales.
Il est soign� et sauv� en captivit�. 1916 - Estelle, ma grand-m�re, mon p�re Marcel (2 ans) et ma tante Odette (1 an) vivent � Nancy d'o� est originaire Estelle.
Une bombe Allemande foudroie la maison familiale - 28, rue du Montet -.
La famille, r�fugi�e dans la cave est r�cup�r�e indemne et part pour Toulon o� vivent les Duclos.
C'est ici, � l'emplacement de "l'espace vert", que s'�levait �
Nancy le n� 28 de la rue du Montet.
(Aujourd'hui : Avenue du G�n�ral Leclerc)En 1919, Marcel Duclos, le fr�re de Paul mon grand-p�re, accompagne M. ABEL, nomm� Gouverneur G�n�ral de l'Alg�rie, comme chef de son secr�tariat particulier. Il incite son fr�re � venir le rejoindre avec sa famille pour oublier les affres de la guerre et recommencer � vivre. C'est ainsi qu'� 7 ans, mon p�re arrive en Alg�rie !
Le dernier Maire de Philippeville a �t� Monsieur Roger ROTH - (mon p�re �tait D�l�gu� � la Jeunesse et au Sport).
Le Plan d'Urbanisme Directeur (1959-1962) pr�voyait pour 1980, une population de 130 000 Philippevillois, que l'a�roport et le port (desservant tout le Constantinois) devraient conna�tre une nette augmentation de trafic, que les loisirs et le tourisme prendraient un essor immense. 170 hectares nouveaux de r�sidence �taient � trouver sur le site.
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