Partant de la Place de Marqué,
vers le massif du FILFILA, une route en corniche, suit
la côte, longe une première plage, autrefois dénommée
Plage des chèvres, car les troupeaux indigènes
pouvaient seuls l'aborder en glissant le long des sentiers de
la montagne ; puis arrive à l'embouchure du Saf-Saf.

— Carrière
de marbre du Fil-Fila—
Une plate forme surplombe la route et la mer
et permet de prendre quelques minutes de repos en contemplant
l'immense rivage qui, de ce belvédère jusqu'à
la pointe du FILFILA forme une plage incomparable de plus
de vingt kilomètres de longueur.
La route traverse la rivière, sur un
pont en ciment armé, d'une courbe élégante
et d'une inspiration des plus heureuses.
En s'arrêtant au milieu du pont et en
regardant la ligne des grands arbres qui bordent l'horizon et
enserrent de leurs ramures le fleuve élargi, on est transporté
au centre de la France, et l'on est étonné de voir
un paysage aussi frais, aussi calme et aussi enchanteur sur notre
terre africaine.
C'est ce paysage qui avait inspiré
le peintre Th. FRÈRE et dont le tableau a été
exposé au Salon des Artistes Français en
1844.

— Peinture, Bord du
Saf-SAf —
En continuant la promenade, on arrive au restaurant
hôtel AURRAN ouvert toute l'année et qui est
le rendez-vous pendant la saison estivale d'une foule élégante,
amoureuse du plein air et des bains prolongés.

— L' Hôtel Restaurant
AURRAN —
La plage, surveillée par un maître-nageur,
est des plus sûres, et des plus agréables ; on peut
avancer à 100 mètres du rivage sans perdre pieds.
Tout le long de la belle route qui permet
un circuit dont nous parlerons plus loin, s'édifient des
villas particulières.
Sur une étendue de 8 kilomètres,
divers lotissements agréés par le Gouvernement,
permettent la construction de chalets, cabanons ou maisons de
plus grande importance qui abriteront de juin à fin septembre
les nombreux habitants de l'intérieur désireux de
passer un été agréable sans traverser la
mer.

— Jeanne d'Arc, la
Villa AUMERAN—
En poussant deux kilomètres
plus loin on arrive au lotissement de JEANNE D'ARC ainsi appelé
parce qu'il y a cinquante ans, le Gouvernement qui avait dressé
un plan de colonisation, avait choisi ce coin du littoral pour
y édifier un centre qu'il avait baptisé JEANNE D'ARC.
L'absence de route le long du littoral fit
abandonner ce projet. Cet abandon
permet aujourd'hui la création d'un véritable village
d'estivants.
De belles villas s'élèvent déjà
sur le lotissement AUMERAN, et formeront avant peu une
chaîne ininterrompue d'habitations jusqu'au Casino AURRAN.

1961 - Piscine Jeanne d'Arc
et la route vers le Fil-Fila
Non loin s'élève la piscine
municipale, aux dimensions réglementaires, qui permet tous
les matchs officiels, et surtout, aux baigneurs de s'ébattre,
pendant les jours de grande houle, dans un cadre magnifique, fait
de beauté et d'élégance.
Un peu plus loin encore, aux Sablons,
le département uni à la municipalité CUTTOLI,
a fait construire un superbe édifice destiné à
accueillir du 15 juillet au 15 septembre, près de 400 enfants
des écoles de l'intérieur du département.

— Le
Pavillon des Enfants à la Mer —
Les résultats obtenus par l'uvre
des enfants à la mer et à la montagne, sont
remarquables.
La vie au grand air, les jeux sur le sable,
les bains de mer, les promenades dans la forêt voisine donnent
aux enfants débilités, une vigueur insoupçonnée,
et une résistance plus grande.

Piscine Jeanne d'Arc

En suivant toujours la route vers le FILFILA,
on arrive non loin de l'embouchure de l'Oued Rihra.

— Carrière
de marbre du Fil-Fila—
Le touriste pourra visiter l'installation
électrique de pompage des eaux de la ville, créée
en 1870, et entièrement transformée depuis 1929.
Il continuera son chemin pour revenir vers PHILIPPEVILLE par la
route du FILFILA supérieure, traversera une région
très boisée et sauvage, peuplée de chênes
lièges et où des troupeaux de sangliers vivent dans
la brousse épaisse des ravins.
Il pourra assister à une battue de
sangliers s'il est assez heureux de se trouver à PHILIPPEVILLE
aux moments où les deux grandes sociétés
de chasse l'Hallali et la Saint Hubert préparent
leurs sorties en forêt.