Il était une fois Philippeville - Le Port

Jadis le port de Stora recevait les navires, mais les marchandises débarquées sur des allèges s'acheminaient vers PHILIPPEVILLE, où dès sa création un débarcadère en bois fut installé.

Les partisans de la construction d'un port à Stora au lieu de PHILIPPEVILLE, furent découragés par les désastres de 1841 et de 1854, et toutes les autorités furent unanimes à accepter la construction d'un port en face de la nouvelle ville.

En 1841, en effet, sur 31 navires qui étaient en rade de Stora, 28 furent jetés à la côte et périrent. Le brick goélette ÉMILIE fut poussé par la tempête jusqu'au débarcadère de PHILIPPEVILLE et il coula après l'avoir démoli.
En 1845, 22 navires furent également détruits.
Chargé de mission en 1857 par M. le Ministre de la Guerre, l'ingénieur hydrographe BOUTROUX, présentait un projet de port. Le lieutenant de vaisseau de MARQUÉ en présentait également un.

Le Port de Philippeville en 1891

La Commission Mixte des Travaux Publics d'Alger, le 25 novembre 1857 approuvait le projet Boutroux en principe avec quelques améliorations. Mais le programme définitif ne fut arrêté que le 11 avril 1860 et le 28 juillet 1860 paraissait le décret déclarant d'utilité publique la construction du port de PHILIPPEVILLE.

Les travaux furent commencés la même année. Diverses améliorations rendues nécessaires par l'expérience, après de violentes tempêtes, firent l'objet d'autres décrets et dès 1850, la sécurité des eaux du port était telle qu'en mars 1891, le Vice Amiral DUPERRÉ, commandant la 1ère division de l'escadre de la Méditerranée, entrait dans le port avec trois gros cuirassés et de nombreuses unités de moindre importance; si bien que le Ministre de la Marine invitait son collègue des Travaux Publics, par dépêche du 10 juillet 1891 à disposer l'avant port pour recevoir une deuxième division navale. Les travaux furent exécutés par la suite.

Le port d'un accès des plus faciles par tous les temps comprend une grande jetée de 1 625 mètres coupée par la jetée dite du Château-vert, longue de 500 mètres, laissant une passe de 90 mètres de large et fermant l'avant-port dont la superficie est de 32 hectares.

Philippeville - Les 3 phares et l'entrée du port

On pénètre ensuite dans le port par une passe de 106 mètres de largeur avec des fonds de 13 mètres.

Le port d'une superficie de 19 hectares est bordé du côté de la ville par des quais d'une longueur de 1 265 mètres. Les navires ayant 8 mètres de tirant d'eau au maximum abordent à quai. Les fonds moyens allant de 12 à 15 mètres.

La traverse Nord dite "poste ddes torpilleurs" réservée à la marine de guerre a un développement de quai de 160 mètres.

Les quais ont une longueur totale de 1 665 mètres. Les terres-pleins ont une surface de 27 hectares.

Le port comprend de nombreux docks privés édifiés sur des terrains concédés par la Chambre de Commerce de PHILIPPEVILLE qui possède elle-même 2 grands hangars


— Compagnie Transatlantique —


— Compagnie Navigation Mixte —

On remarquera également sur les terres-pleins, les bâtiments des Compagnies de navigation et en particulier ceux de la Compagnie Transatlantique, de la Compagnie de Navigation Mixte, de la Santé, de la Douane, et plus loin, le pavillon du Sport Nautique et le poste de secours de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés, la Capitainerie du port. Au fond du port l'usine de distribution du minerais du Filfila et du câble transporteur.


À l'entrée de la ville, le monument commémorant l'attaque du GOEBEN. Plus loin l'original pavillon du Service du Pilotage avec son jardin fleuri et derrière, la masse imposante et pourtant pleine d'élégance de l'Hôtel de Ville et son minaret. Un ascenseur permet de monter au sommet de la tour et d'admirer le panorama de la ville et de la rade.

 

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