Alors qu'il était "en panne"
lors de l'écriture de Salammbô(*)
(après avoir amassé plus de 4000 références
!) FLAUBERT a décidé de
se rendre à Carthage pour y trouver (retrouver ?) l'inspiration.
Il a pris le bateau à Marseille et a débarqué...
à Stora ! Il évoque un petit village de pêcheurs
italiens...
L'escale se prolongeant, il décide d'aller en calèche
... à Philippeville, bien sûr. Il y voit une petite ville
de province française, dont le seul charme, dit-il, réside
dans la promenade sous les arcades !
Sans le savoir, nous avons donc mis nos pas dans ceux du grand homme.

Autour
des années 1935, à quelques années près,
ma mère Marguerite GAMIR qui avait dix ans, allait à
l’école avec deux petites filles jumelles, Yolande et
Claudine. Elles avaient une sœur beaucoup plus jeune qui elle
aussi, allait chez les sœurs de l’école St Joseph
de Philippeville.
Les
trois sœurs étaient élevées par leurs grands-parents,
les CESARIO qui tenaient un bazar quincaillerie avenue Clemenceau (ancienne
rue Nationale), sous les arcades prés du cinéma le Rialto,
à côté de la boulangerie LEGRAND et de l’épicerie
CASSAR. Il y avait aussi un café….
Le
père des filles se prénommait Michel, il avait épousé
la fille CESARIO et exerçait l’activité d’écuyer
dans un cirque itinérant où son frère était
le clown et devait devenir célèbre sous le prénom
d’Achille. C’étaient les frères ZAVATTA.
Notre famille avait l'habitude de se servir à
la quincaillerie DELUCA, située rue d'Austerlitz, nous y allions
en passant sous les arcades de la rue Clémenceau puis on tournait
à droite en passant devant le Palais de justice.
Fréquemment, stationnaient devant le Palais de justice, des calèches
attendant leurs clients pour les transporter, de même lorsque
l'on y voyait la grosse voiture décapotable jaune, vraisemblablement
américaine, nous savions que Maître MURACCIOLl était
à Philippeville pour plaider une cause.
Notre aïeule Gabrielle CAMACHO épouse SANCHEZ nous apprendra
beaucoup plus tard que cet avocat de renom aura un petit fils encore
plus connu de nos jours sous son propre prénom, celui d' ANTOINE
avec ses chansons "à fleurs" et ses reportages dans
les îles.